
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouÏes,
Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs.
« Le bateau ivre » A.Rimbaud
Beaucoup de philosophes, d’artistes ou même de savants, doivent quelques unes de leurs meilleures idées à des inspirations soudaines provenant de l’inconscient.
C.G Jung
Je me présente,
Je me présente, je m’appelle Sébastien Bourg, dit Basto.
Je suis autodidacte dans le domaine des arts plastiques et de la photo que je pratique depuis une quinzaine d’années.
Auparavant je faisais du théâtre : décors, lumières, costumes, jeu, mises en scène.
La pratique des arts plastiques est devenue aujourd’hui pour moi vitale. J’assemble, j’agence des formes et des couleurs et cela pour former des tableaux, figuratifs en général.
En 2006, à la suite d’une probable crise de somnambulisme, j’ai fait un dessin sur un mur de mon appartement. La photographie de ce dessin est restée 7 ans dans un tiroir. Puis, un jour, je l’ai repris en main, pour l’examiner. Il me représentait moi, du côté de l’ombre. J’ai finalement décidé de découper ce dessin en 4 morceaux, car il était constitué comme tel. Et là, surprise : je range les 4 morceaux dans une pochette plastique, je retourne la pochette sur ma table de travail et je me rends compte qu’il s’agit du profil d’une femme. Hasard ou coup de chance, toujours est-il qu’aujourd’hui , je continue d’assembler et d’agencer,
Sur une photo en noir et blanc agrandie ou d’un dessin personnel, format 100*75 cm posé à plat sur ma table de travail, je dispose, à la pince à épiler, des papiers, de formes et de couleurs différentes que j’ai moi- même dessinés, cernés et découpés.
Les liserés noirs qui entourent chaque papier représentent des chemins, des routes comme les veines et les artères du corps humain, mais également des animaux et les nervures, veines et veinules des plantes et des arbres. Les changements de couleurs représentent des changements de lieux, de villes… Dans les cas où la pose des papiers rappelle de la mosaïque, les chemins, les routes deviennent alors les espaces blancs qui apparaissent entre les papiers. Dans les cas où plusieurs couches de « mosaïques » se superposent partiellement, on considèrera que des liserés noirs invisibles existent, pour rendre les chemins, les routes, les veines, les nervures, les veinules, les synapses, les neurones, et l’on appellera ces liserés noirs invisibles de » ponts invisibles ».
Une fois, mon ouvrage terminé, je le photographie à plat. Puis, je fais développer sur Dibond au format désiré. Puis, je le démonte et je range mes petites formes (obtenues par le découpage du dessin initial), par couleur, soigneusement dans de petites assiettes. Enfin, je fais imprimer la photo sur le matériau dibond (aluminium), et dont le résultat est là, aujourd’hui.